Ça s’est passé à Lavaltrie en juin…
1691 (27 juin)
Antoinette Legrand nous apprend que son mari, Nicolas Prunier dit Picard, un des premiers habitants établis en 1681 sur la seigneurie de M. de Lavaltrie et ancien soldat de la compagnie de LaNoraye au régiment de Carignan, a été pris par les Iroquois comme prisonnier de guerre.
1743 (18 juin)
Pierre Robillard, Jean-Baptiste Boisjoly, Jean-Baptiste Hétu, Étienne Lesieur, et d’autres habitants de Lavaltrie s’adressent à l’intendant de la Nouvelle-France Hocquart pour se plaindre que le grand-voyer Lanouiller de Boisclerc a ordonné la construction d’un pont en pierre dans leur paroisse. Ils allèguent que le coût de cette construction est trop onéreux pour eux, d’autant plus qu’il va servir aux étrangers.
1751 (4 juin)
Bail à ferme d’un moulin à eau situé sur la rivière Saint-Jean dans la seigneurie de Lavaltrie par Pierre Margane, seigneur de Lavaltrie, de la Ville de Montréal rue Notre-Dame, à François Quesse (Caisse), meunier (devant le notaire Danré de Blanzy).
1752 (29 juin)
Nous retrouvons dans les registres de Lavaltrie l’abjuration de Jean Hali (mais il signe John Harvy) natif de Londres en Angleterre, qui se fait baptiser par le curé Basile Papin.
1792 (19 juin)
Élection de Pierre-Paul Margane de Lavaltrie comme député du comté de Warwick (comprenant les paroisses de Lavaltrie, Lanoraie, Berthier et Saint-Cuthbert) au premier parlement du Bas-Canada. L’adversaire de M. de Lavaltrie, James Cuthbert, accepte mal sa défaite et conteste l’élection en prétendant que le nouvel élu, n’étant pas sujet britannique, ne peut pas être élu député. Comme il l’a promis le jour de sont élection, Pierre-Paul Margane de Lavaltrie renonce le 26 juin 1792 au droit de retrait féodal ainsi qu’à toute corvée et servitude en faveur de ses censitaires de Lavaltrie. M. de Lavaltrie siège du 10 juillet 1792 au 31 mai 1796 à la Chambre d’assemblée de la province du Bas-Canada. Il ne se représentera pas aux élections de 1796 pour laisser sa place à son gendre, Charles-Gaspard Tarieu de Lanaudière.
1803 (24 juin)
Pierre-Paul Margane de Lavaltrie et ses associés obtiennent une concession de 11 486 acres de terre dans le Township de Kildare. Le 18 août 1803, les associés cèdent leurs droits à Pierre-Paul Margane de Lavaltrie sur les trois premiers rangs du Township de Kildare. C’est ainsi que la seigneurie de Lavaltrie devait s’agrandir jusqu’à ce canton.
1812 (7 juin)
Décès à Lavaltrie de Charles-Gaspard Tarieu de Lanaudière, âgé de 42 ans, époux de Suzanne-Antoinette Margane de Lavaltrie et père de trois enfants. Il avait été élu en 1796 député du comté de Warwick (qui deviendra Berthier) à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada, succédant ainsi à son beau-père Pierre-Paul Margane de Lavaltrie. En 1804, Charles-Gaspard de Lanaudière avait été élu député du comté de Leinster (qui deviendra le comté de l’Assomption). Seigneur également de la seigneurie de Saint-Vallier dans la région de Québec et colonel de milice, il est inhumé le 9 juin 1812 dans l’église de Lavaltrie, sous le banc seigneurial.
Suzanne-Antoinette Margane de Lavalatrie et sa mère Marie-Angélique de La Corne de Chapt (veuve de Pierre-Paul Margane de Lavaltrie) confient l’administration de la seigneurie de Lavaltrie au notaire Joseph-Édouard Faribault de L’Assomption pour une période de dix ans.
1823 (11 juin)
Naissance à Lavaltrie de Léon Clétus Dufour, fils de Michel Dufour dit Latour et de Charlotte Robillard. Ordonné prêtre le 18 novembre 1849, il est curé de Saint-Zotique (1853-1858) et de Côteau-du-Lac (1858-1892). Il se retire à Valleyfield où il décède le 6 novembre 1905.
1827 (1er juin)
Naissance à Lavaltrie de Thimothée Dufour Latour, fils de Pierre Dufour dit Latour et de Louise Lesiège dit Lafontaine. Devenu notaire en 1848, il s’établit à Lanoraie et est le premier secrétaire-trésorier de la municipalité en 1855 ainsi que le deuxième maire en 1860. Il est maire de Lanoraie de 1860 à 1863, de 1873 à 1874 et de 1877 à 1878. Âgé de plus de soixante ans, il quitte Lanoraie pour aller pratiquer sa profession en 1888 à Roberval et ce, jusqu’en décembre 1909. Le notaire Latour décède à Chicoutimi à la demeure de sa fille, Mme J.-E. Savard, le 24 juillet 1910 à l’âge de 83 ans. Il avait épousé à Lanoraie le 18 avril 1854 Hermine Marion, fille de Louis Gonzague Marion, capitaine de milice, et de Josephte Leroux. Lui survécurent son épouse, deux filles et deux fils.
1829 (29 juin)
Naissance à Lavaltrie de François-Xavier Biron, fils de Jean-Baptiste Biron et d’Euphrosine Breau. Il étudie au Collège de l’Assomption (1841-1848; 9e cours) où il a comme confrères de classe le chanoine Florent Bourgeault, Joseph Goyet, instituteur, Jérémie Laporte, arpenteur, et l’honorable Louis-Siméon Morin, tous originaires de Lavalatrie. Admis à la pratique notariale le 15 février 1851 (on le dit alors de L’Assomption), il exerce sa profession à Saint-Cuthbert. Le notaire Biron est secrétairetrésorier de la municipalité de Saint-Cuthbert du 1er avril 1859 au 31 décembre 1877 et apparaît avoir occupé le même poste au sein de la corporation scolaire. Le Lovell’s Canada Dominion for 1871 nous le présente comme capitaine, secrétaire-trésorier de la municipalité et de la commission scolaire, magistrat et agent pour les fiefs Chicot, Dupas et Dusablé. Nous savons qu’il est le greffier de la Cour des Commissaires en 1880. Le notaire Biron décède à Saint-Cuthbert le 26 juin 1886 à l’âge de 57 ans et y est inhumé le 1er juillet. Il avait épousé au même endroit, le 26 juin 1854, Noémie Fisette, fille d’Henri Fisette et de M.-Praxède Beautron-Major. Noémie Fisette est décédée à Saint-Cuthbert le 24 octobre 1914, à l’âge de 81 ans, et fut inhumée dans le cimetière paroissial. De son union avec le notaire Biron naquirent treize enfants dont six moururent en bas âge.
1830 (1er juin)
Inhumation d’un « Sauvage noyé » en présence des témoins André Charland qui est le bedeau et de Pierre Breau. Il est écrit dans le registre des sépultures : « Un homme sauvage trouvé sur les battures devant cette paroisse qui a donné pour marque de catholicisme une croix empreinte sur le bras gauche; il avait à peu près 5 pieds de haut, des culottes brunes, une ceinture rouge autour du corps et une pièce de monnaie de 12 sols dans ses poches ».
1831 (22 Juin)
Érection canonique de la paroisse religieuse Saint-Antoine de Lavaltrie.
« La susdite partie de seigneurie de Lavaltrie comprenant une étendue de territoire d’environ quatre milles et demi de front sur environ six milles de profondeur; bornée vers le nord-ouest, à la profondeur des terres qui sont situées au nord du ruisseau du Point-du-Jour, vers le sud-est, au
fleuve Saint-Laurent; vers le nord-est, à la ligne seigneuriale de Lanoraye; au sud-ouest, à la ligne seigneuriale de Saint-Sulpice »
(Serge COURVILLE (sous la direction de), Paroisses et Municipalités de la région de Montréal au XIXe siècle (1825-1861), Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1988, p. 142).
L’érection civile de la paroisse a lieu le 17 août 1735.
1834 (10 Juin)
François Étu, cultivateur de Lavaltrie, épouse à ce dernier endroit Adélaïde Prud’homme; il s’agit d’un quatrième mariage pour François Étu. Il a d’abord épousé, le 15 juin 1807 à Lavaltrie, Monique Léonard-Mondor. Puis, il épouse à Saint-Paul-deLavaltrie le 28 janvier 1811 M. Rosalie Lacombe, âgée de 19 ans. Après le décès de cette dernière, il va marier le 6 juin 1814 à Lavaltrie M.-Chlothilde Dufour dit Latour, fille du
capitaine de milice Pierre Dufour dit Latour. Celle-ci va cependant décéder le 10 novembre 1833.
1845 (Juin)
Élection au mois de juin 1845 de la première commission scolaire composée du curé Adrien Théberge et de Jean-Baptiste Étu, Jérémie Laporte, Pierre Étu, Louis Goyette père. Monsieur le curé Théberge en accepte la présidence et Isaac Benoît, instituteur, est nommé secrétaire-trésorier.
À cette époque on retrouve trois écoles sur le territoire de Lavaltrie : une première au village près de l’église, sur un terrain donné en 1843 par le curé Théberge, une deuxième sur la côte (partie ouest) et une dernière au Point-du-Jour. Les commissaires choisissent comme instituteurs : Mlle Mary Anne Hughs (ou Hugues) (qui devait épouser Fançois-Xavier Hétu le 27 octobre 1845 à Lavaltrie) pour l’école du village; Isaac Benoît pour
celle de la Grand’côte; et Narcisse Sévigny (époux d’Euphronie ou Sophronie Turgeon) pour celle du Point-du-Jour.
François-Xavier Hétu, instituteur et conjoint de Mary Anne Hughs, avant d’épouser en deuxièmes noces le 20 février 1860 à Notre-Dame de Grâce de Montréal Euphémie Euphrosine Lenoir-Rolland, est le secrétaire-trésorier de la Commission scolaire en 1847.
1869 (22 juin)
Naissance à Lavaltrie de Louis-Moïse Prudhomme, fils de Louis Prud’homme et d’Esther Desrosiers. Après des études classiques au Collège de l’Assomption (1883-1891; 51e cours), il est ordonné prêtre le 22 décembre 1894. Il devient curé de Cadillac dans le Michigan (États-Unis) de 1895 à 1904, puis de Sainte-Famille de Saguinaw. Par la suite, nous perdons sa trace. Il serait décédé le 13 juillet 1913.
1972 (24 juin)
Ouverture officielle des festivités du Tricentenaire de Lavaltrie au Centre des loisirs (Messe – Fête champêtre – Danse continuelle). Prix $1.00. Le billet donne aussi droit à une assiette de viande froide. Le président des fêtes du Tricentenaire est le Dr Gérard Lavallée.
L’année du tricentenaire de Lavaltrie est notamment soulignée par la publication d’un album historique préparé par Réal Pelletier et contenant une « Histoire de Lavaltrie en bref » par Me Jean Hétu suivie d’un conte intitulé « Les amours de Guillemette » rédigé par l’écrivain Yves Thériault qui réside à cette époque à Lavaltrie. Ce dernier habite une ancienne maison canadienne située au 161 rang Saint-Jean Nord-Est.
Dans le cadre des festivités entourant le tricentenaire, le Centre des loisirs présente une exposition d’une centaine de peintures de l’artiste Denis Archambault, comprenant notamment des scènes de Lavaltrie. Le vernissage a lieu le 6 mai.
Cet article complète la chronologie historique vécu au cours des mois de juin de 1665 à 1972.
Source: « LE LAVALTRIE D’AUTREFOIS » (1665-1972) CHRONOLOGIE HISTORIQUE ET PHOTOS ANCIENNES
par Me JEAN HÉTU, Ad. E. Président de la Société d’histoire et du patrimoine de Lavaltrie