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Ça s’est passé à Lavaltrie en novembre…

 

1691 (2 novembre) Par une transaction devant le notaire Basset dit Deslauriers, Séraphin Margane de Lavaltrie cède à Messire d’Ollier, supérieur du Séminaire de Saint-Sulpice, une petire partie de sa seigneurie afin d’acquitter certains « lots et ventes » contractés à Ville-Marie. Lorsque nous parlons de « lots et ventes », il s’agit d’une sorte de droit de mutation que l’acquéreur d’une terre devait payer au seigneur; elle était habituellement fixée à un douzième de la valeur de la terre. C’est ainsi que Séraphin Margane céda 887 arpents et 20 perches adjoignant la ligne seigneuriale de Saint-Sulpice, seigneurie concédée aux Sulpiciens en même temps que l’île de Montréal.

1706 (7 novembre) Dans la nuit du 6 au 7 novembre, deux garçons de François Cottu, soit François Ignace âgé d’environ 8 ans et Jean-Baptiste âgé d’environ 6 ans, sont égorgés dans leur lit par un ours. Selon les registres de Saint-Sulpice, les restes des deux corps ont été enterrés au bout de l’église de Saint-Sulpice en présence de Pierre Barbeau, beau-père dudit Cottu, et de Jean-Baptiste Riel dit Irlande, gendre de Cottu, et de Joseph Robillard.

1712 (7 novembre) Gédéon de Catalogne dresse l’état de la seigneurie de Lavaltrie et celui de ses voisines dans un relevé daté du 7 novembre 1712 (Mémoire de Gédéon de Catalogne sur les plans de seigneuries et habitations des gouvernements de Québec, les Trois-Rivières et Montréal, (1915) 21 B.R.H. 257-269,289-302,321-335). Nous y apprenons que l’établissement des habitants sur la rive nord du Saint-Laurent n’est pas facile en raison principalement des guerres avec les Iroquois. De Catalogne rapporte ce qui suit:

            « La Seigneurie de la Valterie appartient à la veuve de ce nom. Le seigneur avoit esté officier dans le régiment de Carignan, et depuis, capne dans les troupes du détachement de la marine. J’ay déjà dit qu’elle fait paroisse avec celle de Sr. Sulpice et Repentigny. Les terres y sont médiocrement bonnes. Les guerres cependant ont contribué au retardement de son établissement. Les premiers habitans ayant esté détruits ou ruinés, et les terres y sont revenues en taillis, que lon commence à défricher. Celles qui y sont en culture produisent de bon grain et légumes, mais non pas abondamment. Les profondeurs sont entrecoupées de pignières. C’est le terme des contrées des pins et par d’autre des savanes et toute sorte de bois. »

1742 (7 novembre) Mariage à Lavaltrie de Nicolas Geoffroy, ancêtre de la famille Geoffroy, avec Marguerite Grivault dit Boisjoly. De cette première union sont nés douze enfants. Devenu veuf, Nicolas Geoffroy épouse à Lavaltrie le 6 juin 1763 Marie Frappier dit Bonneterre et ils auront six enfants. Vers 1772, Nicolas Geoffroy quitte Lavaltrie pour s’installer à Berthier où il est décédé le 9 août 1779 à l’âge d’environ 64 ans.

1821 (16 novembre)
Naissance à Lavaltrie de Charles-Barthélemy-Gaspard de Lanaudière, fils de seigneur Pierre-Paul de Lanaudière et de Véronique Gordon. Il va s’établir au Village d’Industrie fondé par son oncle Barthélemy Joliette et, lorsque ce village devient en 1864 la Ville de Joliette, il est choisi comme premier maire de cette ville.

1825 (23 novembre)
Les héritiers de Suzanne-Antoinette Margane de Lavaltrie procèdent à un nouveau partage de la seigneurie y compris le Township de Kildare.

Pierre-Paul de Lanaudière obtient la moitié de la seigneurie et les 3/8 du Township.
Mme Joliette obtient le quart de la seigneurie et les 2/8 du Township.
Mme Loedel obtient le quart de la seigneurie et les 3/8 du Township.

1831 (1er novembre)
Naissance à Lavaltrie de Damase Laporte, fils de Jérémie Laporte et de Marcelline Lippé. Il étudie au Collège de l’Assomption de 1843 à 1849 (11e cours). Ordonné prêtre en 1854, il occupe au Collège de l’Assomption les postes de directeur des élèves, de professeur de   théologie (1860-1865) et de préfet des études (1865-1866). Il devient le premier curé de Saint-Léonard-de-Port-Maurice à Montréal (1866-1892). Il décède à l’Assomption le 3 avril 1906 et est inhumé dans la crypte du Collège de l’Assomption.

1833 (1er novembre)
Naissance à Lavaltrie de Georges Laporte, fils de Charles Laporte et de Marguerite Lacombe,   et donc le frère du Dr Jean-Baptiste Laporte. Georges Laporte fait ses études classiques et philosophiques au Collège de l’Assomption (1847-1853);14e cours). Ordonné prêtre le 19 octobre 1856, il est professeur de philosophie et directeur des ecclésiastiques au Collège de l’Assomption de 1856 à 1865. Puis, il devient le cinquième directeur des élèves (1865-1867). Par la suite, l’abbé Laporte est nommé curé de Saint-Lin (1867-1878), de Saint-Philippe de Laprairie (1878-1899). En 1899, il se retire chez les Sœurs de la Providence, à l’Assomption, où il est décédé le 28 janvier 1909. Il est inhumé dans la crypte du Collège de l’Assomption.

1846 (17 novembre)
Mariage à Lavaltrie de Jean-Baptiste-Hercule Roy, médecin de Lanoraie, fils de Maurice Roy et de Louise Gauthier dit St-Germain de Boucherville, et de Louise Ducondu, fille de feu Jean-Évangéliste Ducondu, médecin, et de Madeleine Robillard. Le docteur Roy exerce sa profession à Lavaltrie pendant une quinzaine d’années avant de mourir à Boucherville en 1860. De son mariage avec Louise Ducondu naît à Lavaltrie le 23 octobre 1847 une fille, Mélina roy, qui épouse en 1871 l’avocat Olivier-Maurice Augé né à Saint-Ambroise-de-Kildare le 20 juillet 1840 et élu député conservateur pour Montréal en 1890 et en 1892 à l’Assemblée législative de Québec.

1849 (26 novembre)
Naissance à Lavaltrie de Médéric Hétu, fils de Joseph Hétu et de Marguerite Hétu. Après des études au Collège de l’Assomption de 1861 à 1868 (30e cours), il devient Oblat de Marie Immaculée et est envoyé en Colombie Anglaise (Colombie-Britannique) pour évangéliser les autochtones du littoral. Il est ordonné prêtre à Mission City, le 24 juin 1874, par Mgr Louis D’herbomez, o.m.i. Il travaille ensuite à la conversion des « sauvages ». Mais de santé délicate, il décède le 23 avril 1876 chez les Sœurs de la Providence à Tulalip, dans l’État de Washington (États-Unis). Ayant voulu être enterré dans le cimetière des Indiens, ces derniers ont non seulement pris soin de sa tombe mais ont décidé d’ensevelir leurs défunts près de sa croix. Une Indienne du nom de Jennie Celestine a écrit qu’elle s’est occupée de ces lieux sacrés jusqu’à son décès en 1946. Un jeune Oblat de Californie écrivait en 1966 que la croix de Médéric Hétu demeure le dernier souvenir de la présence des Oblats à Tulalip. Dans les Notices
nécrologiques des membres de la Congrégation des Missionnaires oblats de Marie Immaculée (t. 3, Paris, Typographie Hennuyer et Fils, 1879, p. 296) on a écrit : « C’est ainsi que meurent les vrais enfants de la famille. Ils n’ont fait que passer peut-être, mais le bien qu’ils ont fait demeurera, avec leur souvenir, éternellement. »

1853 (10 novembre)
Naissance à Lavaltrie de Louis-Conrad Pelletier, fils d’Émile Pelletier et d’Émilie Laporte. Il étudie au Collège de l’Assomption de 1866 à 1874 (34e cours). Devenu avocat le 11 juillet 1877, il est élu Bâtonnier du Barreau de Montréal au mois de mai 1920 et préside le comité responsable de la construction d’un nouveau Palais de Justice sur la rue Notre-Dame (aujourd’hui occupé par la Cour d’appel). Il est élu en 1891 député conservateur du comité de Laprairie à la Chambre des Communes mais sera battu lors des élections fédérales de 1896. Propriétaire important de la Ville de La Prairie, il est maire de cette ville du 21 janvier 1904 jusqu’au 22 janvier 1908. Louis-Conrad Pelletier décède le 5 juin 1929, à l’âge de 86 ans et est inhumé dans le cimetière
Notre-Dame-des-Neiges. Il a épousé le 25 octobre 1898 Bernadette Roberge, fille du notaire Joseph-Achille Roberge. De ce mariage naissent trois filles et un fils prénommé Louis-Conrad qui devient comme son père avocat, maire de la Ville de La Prairie en 1938, puis juge de la Cour des sessions de la paix en 1947 et, l’année suivante, président de la Commission des relations ouvrières de la province.
On retrouve une toile représentant L.-C. Pelletier comme bâtonnier au Palais de Justice de Montréal. Enfin, soulignons que Me Pelletier resta très attaché à sa paroisse natale et il présida le 26 août 1894 la grande fête tenue à Lavaltrie qui regroupait plusieurs citoyens éminents originaires de cette paroisse; ce grand rassemblement fit d’ailleurs la première page du journal La Presse du 27 août 1894. C’est encore Me Pelletier qui présida l’année suivante une autre fête en hommage à l’ancien curé Jean-Baptiste-Henri Marcotte qui avait largement contribué à faire construire l’église actuelle de Lavaltrie.

1856 (1er novembre)
Naissance à Lavaltrie d’Isidore Laviolette, fils d’Isidore Laviolette et de Catherine Brissette. Il étudie au Collège de l’Assomption de 1880 à 1888 (48e cours). Devenu médecin en 1893, il pratique sa profession dans la paroisse Sainte-Brigide de Montréal. Il est élu par acclamation conseiller municipal pour le siège numéro 2 du quartier Papineau au conseil de la Ville de Montréal à deux reprises (1906-1908) et 1908-1910). Le « Bain Laviolette » qui était situé sur la rue Delorimier, près du boulevard Maisonneuve, était une de ses réalisations à titre de conseiller municipal puisqu’au moment de sa construction en 1909 la majorité des logements de son quartier n’avait pas de bain. Le « Bain Laviolette » a été démoli en 2000 pour faire place à une station d’essence. Le Dr Laviolette décède le 19 décembre 1913. Le corps du Dr Laviolette est inhumé à Lavaltrie le 22 décembre 1913 après un service funèbre chanté à la paroisse Sainte-Brigide. Le défunt a de plus demandé que le cortège passe devant le Collège de l’Assomption en se rendant à son dernier repos. En apprenant son décès, le conseil de la Ville de Montréal adopte des résolutions de condoléances et ajourne en signe de deuil.
Le Dr Laviolette a épousé en première noces, le 14 juillet 1891 à Saint-Jacques de Montréal, Marie Élise Lévesque et, en deuxième noces dans la même paroisse le 14 juillet 1902, Germaine Desrosiers, originaire de Lanoraie. De ce second mariage naquit le notaire Ronald Laviolette décédé le 10 juillet 1984. Enfin, soulignons qu’une rue Laviolette existait encore en 1940 dans le quartier Papineau pour commémorer le souvenir de ce conseiller municipal.

1886 (8 novembre)
Naissance à Lavaltrie de J. Ovide Mousseau qui est baptisé le lendemain sous les prénoms de « Louis Alphonse Ovide ». Il est le fils de Joseph-Édouard Mousseau et de Valérie Hétu. Son père qui fut maire de la paroisse de Lavaltrie de 1868 à 1872 avait participé à « la ruée vers l’or » en Californie en compagnie d’Antoine Brault et de Prime Giguère et on raconte que c’est l’or qu’il avait trouvé qui lui avait permis d’acheter sa terre de la « Côte ». Ovide Mousseau étudie au Collège de l’Assomption (1899-1904; 67e cours) et au Séminaire de Joliette avant de poursuivre des études de médecine à la Succursale de l’Université Laval à Montréal. À ce sujet, notons qu’il est interne à l’Hôtel-Dieu de Montréal. Il exerce sa profession dans la paroisse Sainte-Cécile de Montréal où il est également marguillier et président de la Caisse Populaire. Il est aussi gouverneur à vie de l’Hôpital Notre-Dame. Il épouse le 17 juin 1913, à Montréal, Blanche Denis, fille de J.-Alphonse Denis et d’Emma Prud’homme. Il décède à Ville Mont-Royal le 6 décembre 1949 à l’âge de 64 ans et est le père de trois enfants. Son épouse décède le 28 octobre 1966.

1886 (23 novembre)
Naissance de Joseph-Eugène Laporte, fils de Louis Laporte dit Saint-Georges et d’Antionette Vallière. Il étudie au collège de l’Assomption (1898-1904; 66e cours).
Ordonné prêtre le 2 octobre 1910, il est professeur de méthode et de versification au Collège de l’Assomption de 1914 à 1918, aumônier à l’Hospice Gamelin de Montréal (1918-1923), aumônier des Carmélites à Montréal (1923-1929), curé de Saint-Jacques-leMineur dans le diocèse de Saint-Jean de 1929 à 1940. En 1940, il se retire au Collège de l’Assomption où il décède le 16 février 1964. Ses funérailles ont lieu en l’église paroissiale de L’Assomption et l’inhumation a lieu dans la crypte du Collège.

1906 (1er novembre)
Naissance à Lavaltrie de Mgr Eugène Martineau, fils de Gustave Martineau et d’Eugénie Lacombe. Ordonné prêtre le 21 mai 1932, il est curé de la Cathédrale de St-Jean. Son décès est survenu le 18 septembre 1968.

1926 (30 novembre)
Le lieutenant-gouverneur du Québec publie une « Proclamation » en date du 30 novembre dans la Gazette officielle de Québec (samedi 4 décembre 1926, vol. 58, no 49, p. 3622) pour ériger la « Municipalité du village de Lavaltrie » à partir du territoire de la Municipalité de la paroisse de Saint-Antoine-de-Lavaltrie.

Au lendemain de cette séparation, c’est Charles Édouard Hétu qui est élu maire de la municipalité de la paroisse alors que Romulus Martineau est élu maire du nouveau village. Il faudra attendre le 16 mai 2001 pour voir les deux municipalités rurales se regrouper pour former la nouvelle Ville de Lavaltrie.

Les maires du Village de Lavaltrie sont (1927-2001) :
Romulus Martineau 1927-1929) Philippe Villeneuve (janvier-août 1929) Albert Villeneuve (1929-mai 1931) Joseph Breault (1931-1932) Louis-Joseph Boisjoli (1932-1933)
Albert Villeneuve (1933-1934)  Louis-Joseph Boisjoli (1934-1935)  Joseph Villeneuve (1935-1956)  Roger Miron (1956-1961)  Roland Miron (1961-1979)  Émile Picard (1979-1987)  Gérard Lavallée (1987-1995) Sylvie Forget-Thouin (1995-2001)

1933 (13 novembre)
Nous trouvons dans le registre des sépultures l’inhumation de plusieurs enfants « anonymes ». Il s’agit d’enfants qui sont mort-nés ou qui décèdent en naissant ou très peu de temps après avoir vu le jour. Ces enfants sont le plus souvent « ondoyés » (à défaut d’être baptisés) par la sage-femme ou le médecin qui accouche la mère. De plus, les enfants qui n’ont pu être baptisés sont inhumés dans une partie du cimetière qui leur est réservée.

À la lecture du registre des sépultures, on constate que parfois le médecin fait presque des miracles pour tenter de « sauver l’âme » de l’enfant. Par exemple, on note l’inhumation, le 13 novembre 1933, d’un « anonyme » fils d’Octave Goyette, cultivateur, et d’Anne Gauthier, « né la veille ondoyé à l’intérieur de la mère avec l’aide d’un tube par le Dr Alphonse Rondeau de Lanoraie ».

1954 (4 novembre)
Fondation d’un cercle de fermières à Lavaltrie. Madame Louise Demers-Gagnon a écrit dans Le Cercle de fermières de Lavaltrie. De 1854 à 2014. Soixante ans de réalisation et d’implication communautaire (p. 14-15) : « La réunion pour fonder le cercle a eu lieu à la salle paroissiale, le 4 novembre 1954, suite à des discussions entre Mme Valérie Archambault, M. Jean-Chrysostôme Chaussé, curé, ainsi que Mme Liliane Labelle, déléguée du niveau provincial, qui présidait cette première assemblée […] 28 personnes étaient présentes à cette assemblée, désirant devenir membres du cercle.
C’est ainsi que des élections avaient eu lieu afin d’élire le premier conseil, qui était le suivant : Mesdames Annette Harnois, présidente – Céline Gagnon, vice-présidente –Céline Lagacé, secrétaire-trésorière – Joseph-Henri Pelletier, bibliothécaire – Germaine Fiset, Pierre Hétu et Gérald Boisjoly, conseillères. » La devise du Cercle est : « Je garde ma foi, mes traditions, mon foyer. »

Source: « LE LAVALTRIE D’AUTREFOIS » (1665-1972) CHRONOLOGIE HISTORIQUE ET PHOTOS ANCIENNES par Me JEAN HÉTU, Ad. E. Président de la Société d’histoire et du patrimoine de Lavaltrie.