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Ça s’est passé à Lavaltrie en mars…

1698 (10 mars)

Concession devant le notaire Adhémar d’une terre située à Lavaletrie par Séraphin Margane, écuyer, seigneur de Lavaltrie et capitaine réformé dans le détachement de la Marine, de la ville de Villemarie, à Gabriel Gibaud dit Lepoitevin, habitant de la seigneurie de Lavaltrie, demeurant de présent en la ville de Villemarie. Concession devant le notaire Adhémar d’une terre située en la seigneurie de Lavalterie par Séraphin Margane, écuyer, seigneur de Lavaltrie ainsi que capitaine réformé dans le détachement de la Marine, de la ville de Villemarie, à Jean Gibaud.

1715 (31 mars)

Marché de construction d’un moulin à eau sur la seigneurie de Lavaltrie entre Louise Bissot, veuve de Séraphin Margane de Lavaltrie, laquelle est assistée de Paul Dailleboust de Périgny et de son fils Pierre Margane de Lavaltrie et Léonard Paillé dit Paillard, maître charpentier de moulins de la ville de Villemarie (devant le notaire Lepailleur de LaFerté).

1722 (3 mars)

Paroisse de St. Antoine de Lavaltrie
Édits et ordonnances du 3 mars 1722
Enregistré au Bureau du Procureur Général du Roi, le 5 octobre, 1722

LAVALTRIE – Ce fief qui contient une lieue et demie de front, depuis Lanoraye en remontant jusqu’au fief de Saint-Sulpice, le long du fleuve, étant aussi peu établi, sera desservi, par voie de mission, par le curé de Saint-Sulpice, qui sera tenu d’aller dire la messe dans la chapelle construite sur le dit fief, une fois tous les mois, un jour de fête ou de dimanche, et de faire le catéchisme aux enfants, et ce pendant qu’il n’y aura point de paroisse érigée aux Isles Bouchard, et lorsqu’il y aura un curé dans les dites Isles, celui de St. Sulpice sera tenu d’aller dire la messe dans la chapelle de Lavaltrie, de trois fêtes ou de trois dimanches l’un, et d’y faire le catéchisme pour les enfants, et ce jusqu’à ce qu’il y ait lieu d’ériger une paroisse sur le dit fief de Lavaltrie.
(Municipalités et Paroisses dans la Province de Québec compilées par C.-E. Deschamps, Québec, Imprimerie Léger Brousseau, 1896, p. 1002).

1733 (1er mars)

Décès de Louise Bissot à Montréal, à l’âge de 81 ans et 5 mois. De son mariage avec Séraphin Margane de Lavaltrie, sont nés onze enfants, dont six filles et cinq garçons.

1753 (20 mars)

Le gouverneur de Vaudreuil et l’intendant Bigot, étant à court d’approvisionnements, réquisitionnent le blé du moulin de Lavaltrie. Ils ordonnent au meunier Caisse de « livrer sitôt notre présente reçue tout le blé qui est actuellement dans le dit moulin ». Ils permettent cependant au meunier « de prendre sur lesdits moutures sa subsistance et celle de sa famille pour un mois à raison d’un minot de blé par personne ». Puis, ils demandent au sieur Robillard, capitaine de milice, de voir à ce que le blé soit livré sans délai au moulin de Terrebonne. Enfin, le gouverneur et l’intendant font observer que ce transport presse en raison de la saison et des difficultés que pourrait entraîner le dégel.

1766 (31 mars)

Pierre-Paul Margane de Lavaltrie épouse à Terrebonne Marie-Angélique de La Corne, fille de Louis de La Corne dit La Corne l’aîné), sieur de Chapt, seigneur de Terrebonne, et de Marie-Élisabeth de Ramezay. Ajoutons que cette dernière est la fille de Claude de Ramezay, gouverneur de l’Isle de Montréal, et de Charlotte Denis.

Au moment de son mariage, Pierre-Paul Margane de Lavaltrie est dit de la paroisse de Ville-Marie mais, après son mariage, il semble avoir demeuré au Village de Terrebonne comme l’indique un acte de concession à Jacques Riel passé le 25 août 1766 devant le notaire Foucher. Mais en 1769 il va prendre la décision de s’établir sur sa seigneurie de Lavaltrie en faisant construire le manoir seigneurial.

1791 (6 mars)

Décès de Jean-Baptiste Estu, fils aîné de l’ancêtre Georges Estu dit Lafleur. Il est inhumé le 7 mars 1791 dans l’ancien cimetière de Lavaltrie à l’âge, écrit-on, de 88 ans. Il a passé sa vie à cultiver la terre familiale. Il avait épousé à Saint-Sulpice le 12 mai 1727 Marguerite Gauthier dit Landreville, fille de Louis Gauthier dit Landreville et de Marguerite Ménard. Marguerite Gauthier fut inhumée à Lavaltrie le 13 novembre 1782. De son mariage avec  Jean-Baptiste Estu, qui dura plus de cinquante-cinq ans, naquirent quatorze enfants dont neuf se marièrent à Lavaltrie entre 1747 et 1769. Tous les Hétu descendent de ce fils aîné de l’ancêtre.

1810 (5 mars)

Inhumation dans le cimetière de Lavaltrie de Marie-Françoise Fuseau, âgée de 69 ans, veuve de René Lippé, ancien cabaretier de cette paroisse. Or, Pierre Beaudin a poursuivi depuis plusieurs années des recherches très détaillées pour démontrer que ce René Lippé, ancêtre de cette famille au Québec, et qui signe « Ernst Lippe », est originaire d’Allemagne et pourrait être le comte Philip II Ernst, prince de Schaumburg-Lippe. Toutefois, cette affirmation de M. Beaudin est contestée notamment par Lucie Lippé (voir : Claude KAUFHOLTZ-COUTURE et Claude CRÉGHEUR, Dictionnaire des souches allemandes et scandinaves au Québec, Québec, Septentrion, 2013, p. 324). Mais une chose est certaine, René Lippé est d’origine allemande et, par sa signature, n’est pas un simple émigrant venu s’installer en Nouvelle-France. C’est un homme instruit parlant le français, l’anglais et l’allemand. Comme nous n’avons pas retracé son acte de mariage, le nom de ses parents demeurent encore un mystère. Mais Ernst Lippe s’est établi à Lavaltrie en 1766 où il est aubergiste avec une licence de débit de boissons et l’enseigne de son commerce est « Cross Pistol ». Plusieurs personnes témoignent au fil des ans qu’il est un honnête homme et apte à tenir auberge. Le 12 mars 1774, on trouve un dernier certificat de bonne conduite au nom d’ Ernst Lippe signé par certains habitants de Lavaltrie (Desmoulins, Chevalier, George Wagner et J. Ducondu). Il disparaît en 1774 et sa femme, qui est alors enceinte, se
retrouve seule pour administrer l’auberge. Françoise Fuseau vend son emplacement le 27 janvier 1786 au Sieur Jean Ducondu (voir Lucie Lippé, « Ernst Lippe, un ancêtre allemand. Sa famille, sa profession, ses biens », dans La Revue de généalogie et d’histoire des familles d’origine germanique du Québec (vol 6, numéro 1, janvier-février-mars-avril 2006, cahier 16, p. 4-29). Tous les Lippé du Québec descendent de cet ancêtre à l’origine mystérieuse.

1814 (23 mars)

Construction d’un premier presbytère en pierre. Il existait un presbytère à Lavaltrie dès 1732. Quelques années après la construction de la première église, les paroissiens se réunirent en assemblée générale le 26 décembre 1783 afin de voir à la construction d’un autre presbytère en bois « de quarante pieds de long sur trente pieds de large ». Messieurs Pierre Lesiège, Quentin Bourgeot, Claude Giguère et Charles Larche ont alors été élus syndics; le seigneur Pierre-Paul Margane de Lavaltrie assistait à l’assemblée. Les habitants nommèrent également André Mondor, Charles Laporte et Michel Chevalier, respectivement capitaine, lieutenant et enseigne de milice ainsi que Pierre Hétu « pour garantir leurs promesses et engagements ». Toutefois, il semble que le projet ne se réalisa pas immédiatement puisque une autre assemblée eut lieu en 1786 pour agrandir le presbytère « de cinq pieds plus long, ce qui formera en tout, quarante cinq pieds de long, sur la profondeur actuelle des presbytères anciens ». Apparaissaient au procès-verbal de cette réunion les noms, entre autres, du curé Archambault, du seigneur de Lavaltrie, de Jean-Baptiste Étu, de JeanBaptiste Étu fils, et du capitaine Mondor. En 1814, il est décidé de construire un nouveau presbytère en pierre de 36 pieds de long sur 28 pieds de large; les travaux de maçonnerie sont adjugés à Michel Latour Dufour, maître-maçon, alors que Benjamin Lippé de Lavaltrie prend charge des travaux de charpenterie et de menuiserie (contrats devant le notaire Barthélemy Joliette en date du 23 mars 1814).
Ce premier presbytère de pierre servit de résidence aux curés de Lavaltrie jusqu’en 1868 alors qu’une nouvelle église et un autre presbytère furent construits sur un site plus éloigné du fleuve Saint-Laurent.

1821 (5 mars)
Mariage de Marie-Antoinette Tarieu de Lanaudière, fille cadette de Charles-Gaspard Tarieu de Lanaudière et de Suzanne-Antoinette Margane de Lavaltrie, âgée de 16 ans, avec le Dr Pierre (Peter) Charles Loedel, d’origine allemande. Le mariage a lieu au Manoir de Lavaltrie et est célébré par le pasteur anglican de Sorel, John Jackson.

1829 (17 mars)
Naissance à Lavaltrie de Jérémie Laporte, fils de Jérémie Laporte, cultivateur, et de Marcelline Lippé, qui deviendra arpenteur. Jérémie Laporte, fils, fait ses études classiques au Collège de L’Assomption de 1841 à 1848 (9e Cours). Quatre de ses confrères de collège sont aussi originaires de Lavaltrie, ce sont François-Xavier Biron qui deviendra notaire, Florent Bourgeault qui sera chanoine, Joseph Goyet qui sera instituteur et Louis-Siméon Morin qui sera avocat.
Dans le Bulletin des Recherches Historiques (vol. XXXIX, no 12, décembre 1933, p. 723), nous trouvons la liste des « Arpenteurs du Bas et Haut Canada 1764-1867 » et notamment le nom de Jérémie Laporte de Lavaltrie à la date du 8 juillet 1852. Il semble avoir exercé sa profession d’arpenteur principalement dans le district de Saint-Jérôme.

1873 (31 mars)
Naissance à Lavaltrie de Joseph D. Latour, fils d’Edmond Dufour dit Latour et de MarieLouise Desclos. Il étudie au Collège de l’Assomption de 1884 à 1890 (52e Cours). Il pour suit des études de médecine et reçoit en 1896 son doctorat en médecine « avec grande distinction » de l’École de médecine et de chirurgie de Montréal (Faculté de médecine de l’Université Laval à Montréal).
Le Dr Latour pratique sa profession cinq ans à Lavaltrie et un an à Contrecoeur avant de se fixer à L’Assomption où il est médecin une quarantaine d’années. Il décède subitement à L’Assomption le 16 juillet 1940 à l’âge de 67 ans et est inhumé à Lavaltrie le 18 juillet. Il avait épousé, dans sa paroisse natale, le 17 juin 1896 Marie-Louise Desjardins qui décéda à L’Assomption le 1er octobre 1959 à l’âge de 93 ans; elle fut également inhumée le 5 octobre 1959 dans le cimetière de Lavaltrie. Le Dr Latour était le père de sept enfants dont trois garçons tous médecins prénommés Paul, Antoine et Guy.

1876 (23 mars)
Accord entre James Gordon, en sa qualité de maître de poste de Lavaltrie, qui cède à Jean Nadeau père, demeurant à Lavaltrie, tous les profits qu’il pourra percevoir de la poste (devant le notaire B. Joliette).

1924 (27 mars)
Émile Martineau, fils d’Achille Martineau et de Maria Dejourdy, épouse à Lavaltrie Gabrielle Lapierre, fille d’Euclide Lapierre et de Mathilda Faucher. Après le décès le 26 novembre 1947 de sa première épouse, Émile Martineau va épouser la soeur de sa femme Renée Lapierre. Après le décès de cette dernière le 23 novembre 1968, Émile Martineau va épouser la cousine de ses deux premières femmes, soit Henriette Lapierre. Dans l’avis qui suivit son décès survenu le 28 mars 1980, il est écrit qu’il a été gérant de la Banque Canadienne Nationale à Lavaltrie pendant 34 ans et secrétaire-trésorier des municipalités du village et de la paroisse pendant 22 ans.

1941 (20 mars)
L’abbé Donat Martineau, fils du Dr Siméon Martineau et de Phébée Morin (la soeur de l’honorable Louis-Siméon Morin), commence la publication dans L’Action Populaire de Joliette d’une série de chroniques sur l’histoire de Lavaltrie. En guise de présentation, l’abbé Martineau écrit :
« Aux citoyens de Lavaltrie qui ne demandent pas mieux, j’en suis sûr, de trouver dans le journal de L’Action Populaire, auquel ils se montrent si dévoués, des chroniques qui les intéressent directement, à ces compatriotes de la petite patrie, aimable et vénérable, je présente cette gerbe de souvenirs historiques.»
Donat Martineau est né à Lavaltrie le 11 décembre 1888. Il étudie au Collège de l’Assomption (1903-1912; 72e cours). Ordonné prêtre le 29 juin 1916; il est professeur au Séminaire de Joliette (1916-1917); vicaire à Saint-Anne-des-Plaines (1918-1919); étudiant à Rome (1919-1920) où il a reçu un doctorat en philosophie, et à Paris (1920-1921); professeur de Rhétorique et de Philosophie au Collège de l’Assomption à partir de 1921, et 13e directeur des élèves au Collège de l’Assomption de 1930 à 1937; visiteur des Écoles à Montréal (1937-1944); aumônier de l’Orphelinat Saint-Arsène (1947-1948); curé de Sain-Vital (1948-1953); retiré à L’Assomption. Il décède le 2 septembre 1954 et est inhumé à Lavaltrie le 6 septembre 1954.
Les textes sur l’histoire de Lavaltrie rédigés par l’abbé Martineau ont été rassemblés par Mme Agathe Crevier dans un document publié en 1991 (Donat Martineau, Histoire de Lavaltrie, première partie. La famille seigneuriale de Lavaltrie (1672-1854), Lavaltrie, Édition du Chemin du Roy, 1991, 183 p.) ainsi que par le curé Jean-Marie Payette dans son Histoire de Lavaltrie (deuxième partie) 1854-1996, Édition Côme, 1996, 188 p.

1943 (3 mars)
Le conseil municipal du Village de Lavaltrie décide de maintenir l’interdit qui frappe le Parti Communiste, tout en prenant des mesures pour empêcher toute propagande communiste.

1951 (27 mars)
Deux jeunes filles qui circulent dans la rue principale à Lavaltrie sont heurtées mortellement par un automobiliste de Grand-Mère. Louise Goyette, âgée de 15 ans, fille d’Émile Goyette et de Lucie Giguère, décède immédiatement. Claudette Deschesnes, âgée de 15 et 10 mois, fille de Joseph Deschesnes boulanger et d’Élisa Goulet, décède deux heures après l’accident.

1969 (15 mars)
Le Répertoire géographique du Québec publié dans la Gazette officielle du Québec (vol. 101, no 11A, 15 mars 1969) détermine les noms exacts des différentes municipalités du Québec. La désignation exacte pour la municipalité de la paroisse est « Saint-Antoine-de-Lavaltrie » (p. 388a) et est pour le village « Lavaltrie » (p. 242a).

Source: « LE LAVALTRIE D’AUTREFOIS » (1665-1972) CHRONOLOGIE HISTORIQUE ET PHOTOS ANCIENNES
par Me JEAN HÉTU, Ad. E. Président de la Société d’histoire et du patrimoine de Lavaltrie.